12 settembre 2008

Alain Barluet: "In tre anni di Pontificato Benedetto XVI ha saputo creare un suo stile"


En trois ans de pontificat, Benoît XVI a su créer son style

Alain Barluet

Plus discret que Jean-Paul II, il a placé l'unité des catholiques au centre de ses priorités.

Des efforts de réconciliation au sein de l'Église, une volonté de dialogue sans fard avec les autres religions, une diplomatie spirituelle où l'Europe joue un rôle central : en trois ans de pontificat, à défaut de bilan accompli, Benoît XVI a imposé son style, celui d'un théologien épris de pédagogie, loin de la geste spectaculaire de son prédécesseur.

D'emblée, l'unité des catholiques figurait au cœur de ses priorités. Dès l'été 2005, quelques semaines après son élection, le nouveau pape reçoit le chef de file des intégristes, Mgr Bernard Fellay. Par la suite, Benoît XVI qui, alors qu'il était préfet de la congrégation pour la Doctrine de la foi, avait tenté d'éviter le schisme lefebvriste en 1988, a multiplié les gestes pour rapprocher de l'Église de Rome les partisans de l'ancienne liturgie. Le 7 juillet 2007, le Vatican publie un motu proprio (décret du pape) libéralisant la messe traditionnelle en latin, seule reconnue par les traditionalistes qui refusent les évolutions de Vatican II. Au nom de la «continuité», Benoît XVI réintroduit d'autres éléments du rite préconciliaire, comme la communion à genoux lors des cérémonies papales. Ces initiatives n'ont pas fait disparaître les tensions entre les sensibilités du monde catholique et beaucoup reste à faire.

Pape «religieux» dans son magistère romain, Benoît XVI l'est aussi sur la scène internationale. Il est moins prompt que Jean-Paul II à intervenir au quotidien dans les affaires du monde. Certes, la guerre au Liban, en juillet 2006, la répression au Tibet, en mars dernier, le séisme qui a frappé la Chine l'ont, par exemple, conduit à réagir. Il est intervenu pour la défense des droits de l'homme et de la liberté religieuse. Mais ce pape ne s'engage sur le terrain politique qu'avec parcimonie. Sa diplomatie spirituelle et morale a d'abord pour objectif de réaffirmer les valeurs et l'identité de la culture catholique, à l'intérieur comme à l'extérieur de l'Église. Lors de sa visite aux États-Unis en avril dernier, puis en Australie en août, il condamne fermement les abus sexuels perpétrés par des prêtres.


Les nouveaux horizons de l'Église

Avec l'islam, Benoît XVI suscite la polémique. Son discours de Ratisbonne, en septembre 2006, laisse à entendre que la religion du Prophète est associée à la violence. Une polémique se déclenche dans le monde musulman. Deux mois plus tard, Benoît XVI se rend en Turquie. Il est le deuxième pape, après Jean-Paul II à Damas, à pénétrer dans une mosquée. Aux côtés d'un religieux musulman, il prie dans la Mosquée bleue d'Istanbul, geste fort tournant la page de Ratisbonne.

Le pape allemand est d'ailleurs partisan d'un dialogue interreligieux fondé sur l'approfondissement de l'identité catholique. Quant au dialogue avec les autres chrétiens, c'est un des axes forts de son pontificat, comme en témoignent ses fréquentes rencontres avec le patriarche orthodoxe de Constantinople, Bartholomée Ier. Mais il n'a pu entamer le dégel avec le patriarcat de Moscou.

Pape «européen», Benoît XVI a consacré au Vieux Continent cinq des neuf voyages qu'il a effectués jusqu'à présent (Allemagne à deux reprises, Pologne, Espagne, Autriche). Il y déroule, à chaque fois, son fil rouge, le drame d'une Europe qui rejette Dieu. «N'y aura-t-il un jour sur ces terres plus que des pierres à parler du christianisme ?», s'interrogeait-il à Vienne, il y a un an. Benoît XVI s'est tourné vers les horizons où se joue l'avenir de l'Église, comme l'Asie (14 % des catholiques de la planète, + 28 % de paroisses en six ans). La Lettre aux catholiques de Chine, publiée le 30 juin 2007, constitue un acte marquant : le Pape y souligne l'«unité» des fidèles, au-delà de leur appartenance à l'Église officielle ou clandestine, et il appelle Pékin à garantir une «authentique liberté religieuse». L'Afrique (158 millions de catholiques, + 300 % depuis 1978) pourrait accueillir une visite du Pape en 2009. Ce dynamisme ne se reflète pas dans le gouvernement de l'Église. Si les Européens ne représentent plus que 20 % des catholiques, ils sont surreprésentés à la Curie. Sa réforme, qui se fait attendre, manque au bilan de Benoît XVI.

© Copyright Le Figaro, 12 settembre 2008 consultabile online anche qui .



Chi volesse leggere l'editoriale catastrofico (e profondamente ingiusto nei confronti di Papa Benedetto) di Marco Politi puo' andare qui.

8 commenti:

Anonimo ha detto...

Cara Raffaella non ci tengo proprio a leggere le parole di Politi...... ormai le conosciamo a memoria........! Attendo invece di avere notizie del discorso che il Papa terrà nel pomeriggio e dell'incontro con i giovani per il resto non mi ci spreco proprio.

Anonimo ha detto...

Indipendentemente da quello che si scrive e si legge sui giornali in questi giorni sai, raffaella, cosa mi piace di questo viaggio? Che da più parti c'è un grande dibattito, c'è un gran fervore, tanti articoli non banali, ma che vanno a scoprire in profondità chi è questo papa. Per me è stupefacente! Poi quando si legge che in certe parrocchie c'è una così grande attenzione al magistero del papa per me è davvero splendido (considerando che nella mia parrocchia io sento il nome del papa solo nella preghiera eucaristica)!

Marco

Anonimo ha detto...

Cara Raffaella,
forse sono OT, ma oggi Luigi nel suo blog commemora il defunto sociologo Achille Ardigò sotto forma di lettera.
Vi è riportata una riflessione di Ardigò che ha un valore paradigmatico per riguarda la ricezione im Italia dei pontificati di GPII ieri e Benedetto oggi:
(...) Ripetevi per il contesto attuale quello che vent’anni addietro avevi obiettato al modo in cui era recepito in Italia il pontificato wojtyliano: dicevi cioè che si correva – e si corre – il rischio di avere “un grande papa in un grande vuoto”. (...)
Cosa ne pensi?
Ps: vale la pena di leggere per intero quanto scritto da Accattoli.
Alessia

Anonimo ha detto...

Ciao raffaella, dal sito del vaticano apprendo che il Papa ha probabilmente preparato altri discorsi o li farà a braccio, infatti nel programma dell'icona "Lourdes" sul sito del vaticano sono stati inseriti altre voci con probabili altri interventi. Tra poco, prima di recarsi al college de bernardins incontrerà una delegazione ebraica e può darsi che dica qualche parola. vedremo. Saluti, Marco

Anonimo ha detto...

Non mi pare che Ardigò fosse molto in sintonia con BXVI... Ieri su Repubblica era uscito un articolo di commemorazione e si trova nella sezione cultura:

http://ricerca.repubblica.it/repubblica/archivio/repubblica/2008/09/11/ardigo-avventura-di-un-cattolico.html

Comunque riconosco la sua intelligenza e il suo carisma. Condoglianze! Marco

mariateresa ha detto...

sì sono d'accordo con Marco. Il dibattito sulla stampa francese è di alto livello, anche quello di approccio opposto al nostro. Quindi, chapeau.
Certo anche in Francia ci sono dei citrulli, ma è una presenza fisiologica.
Più che catastrofico, l'articolo di Politi è piccino.

Raffaella ha detto...

Grazie a tutti per le segnalazioni :-))

euge ha detto...

Purtroppo, caro Marco, come te anch'io sento nominare il nome del Pontefice solo nella preghiera eucaristica e credimi mi dispiace enormemente! Non sò perchè il mio Parroco continui a tenere questo atteggiamento di distacco. Magari forse se leggesse qualche libro o l'Encicliche del nostro Papa, cambierebbe atteggiamento.
Presumo che prima o poi gli chiederò il perchè di questo comportamento.