16 settembre 2008
Chat con Henri Tincq: "Malgrado la crisi, il Cattolicesimo in Francia ha ancora delle risorse" (Le Monde)
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"Malgré les crises, le catholicisme en France a encore des ressources"
LEMONDE.FR | 15.09.08 | 13h00
Chat modéré par Raphaëlle Besse Desmoulières
Malou : Recevoir le pape comme on recevrait un chef d'Etat, est-ce enfreindre le principe de laïcité ?
Henri Tincq : Non. Je dirais que le pape est un chef d'Etat, puisqu'il est le responsable d'un Etat, qui est reconnu par le monde entier : l'Etat de la cité du Vatican a des relations diplomatiques avec 170 pays. C'est vrai que c'est un très petit Etat, mais ce n'est pas la principauté de Monaco ou le Liechtenstein, c'est le patrimoine d'un milliard de croyants catholiques dans le monde entier.
Cette religion avait besoin d'une souveraineté territoriale pour pouvoir garder sa liberté de parole. C'est donc un Etat, et il est logique que la République française accueille un chef d'Etat qui est de plus le responsable des catholiques en France, religion majoritaire dans notre pays. Je ne vois donc pas pourquoi recevoir le pape comme un chef d'Etat serait une anomalie au regard de nos règles de laïcité à la française.
jarjarvinz : Peut-on parler de ferveur populaire au sujet de la venue du pape en France ?
Henri Tincq : Il y a une ferveur réelle. Elle était palpable au moment de la rencontre avec les jeunes à Notre-Dame de Paris vendredi soir, lors de la messe sur l'esplanade des Invalides samedi matin et surtout à Lourdes, où je me trouve. Mais Lourdes est une ville habituée à cette ferveur religieuse.
Je dirais que ce n'est pas la même ferveur que pour un pape comme Jean Paul II. Celui-ci avait des dons d'acteur, de metteur en scène. C'était un personnage très charismatique. Benoît XVI n'est pas du tout le même personnage : il est plus réservé, toujours un peu retenu dans ses gestes. On a le sentiment qu'il fuit le culte de la personnalité. Donc il y a de la ferveur pour Benoît XVI, mais pas du tout le même type de ferveur. C'est une ferveur plus tranquillement exprimée. C'est un pape qu'on écoute, ce n'est pas un pape dont on attend des gestes, une mise en scène, des éclats, des cris. Et j'ai été frappé par le soin qu'a mis le pape, par exemple, à imposer le silence au moment de certaines célébrations et à calmer les cris, les clameurs de la foule, comme s'il voulait dire que ce n'est pas lui le plus important, qu'il n'est qu'une sorte de représentant d'une tradition et d'Eglise, et d'un personnage comme Jésus-Christ qui est le fondateur de cette religion chrétienne.
Paul : Que pensez-vous de la moyenne d'âge, plutôt jeune, des participants aux messes célébrées par le pape à Paris et à Lourdes ?
Henri Tincq : C'est vrai, cela m'a frappé aussi. Les jeunes croyants ne fréquentent plus régulièrement les églises : la messe ne leur paraît pas comme une obligation hebdomadaire, comme cela était le cas dans la génération de leurs grands-parents. Les jeunes préfèrent se retrouver pour des temps forts, pour des rassemblements à la fois priants et festifs. Et quelle meilleure occasion que la venue d'un pape pour des jeunes catholiques qui peuvent venir témoigner plutôt paisiblement de leur foi. Cela dit, il ne faut pas se tromper : si de plus en plus de jeunes ont des aspirations spirituelles et cherchent à leur manière un dieu ou une religion, les jeunes catholiques restent extrêmement minoritaires dans la sociologie du catholicisme français.
Jean_Omer : La visite de Benoît XVI dissipe-t-elle, tant soit peu, les malentendus entre Rome et la hiérachie des catholiques de France d'une part et l'Eglise de France d'autre part ?
Henri Tincq : Je dirais que la visite du pape n'a pas levé complètement les malentendus. Elle a permis une meilleure connaissance de ce pape dans les milieux politiques, dans l'opinion publique, et auprès des intellectuels, comme on l'a vu vendredi au collège des Bernardins. Pour ce public large, cette visite du pape a été un succès.
En ce qui concerne les difficultés internes aux catholiques de France, il a sans doute conforté les catholiques dans leur foi, dans leur attachement à l'Eglise. Il permet aux catholiques de France de se rassembler, d'être plus visibles dans une société qui est très déchristianisée. En revanche, il n'a pas offert de perspectives nouvelles pour lever les malentendus et pour régler les problèmes graves qui se posent à cette Eglise en termes de nombre de pratiquants, de nombre de prêtres, qui s'effondrent.
Malentendu vis-à-vis de la Conférence des évêques : le pape a soutenu les évêques, mais il n'a pas proposé de solution très concrète à la crise des vocations. Il a demandé à nouveau aux évêques de se plier à ses directives concernant la liturgie ancienne et le rapprochement avec les catholiques traditionalistes. Et cela ne plaît pas beaucoup aux évêques, qui sont confrontés à des critiques et à un harcèlement des milieux catholiques intégristes, qui sont très minoritaires mais qui ont des relations à Rome. Et font peser leur pression sur l'épiscopat français.
Malentendus chez les catholiques : oui, il y en a, non, ils n'ont pas été levés. Un seul exemple : la crise des couples. Il y a aujourd'hui de plus en plus de divorces. C'est vrai chez les catholiques comme ailleurs. Et les divorcés remariés souffrent de ne pas être accueillis pleinement dans leur Eglise. Par exemple, ils ne peuvent pas aller communier le dimanche à la messe. Le pape a rappelé très fermement ce point de discipline et cela est mal compris dans l'opinion. Bien sûr, les divorcés remariés ne sont pas excommuniés, comme beaucoup de médias l'ont dit, mais ils ont le sentiment d'être des fidèles de seconde zone dans leur Eglise. Mais on comprend trop bien pourquoi le pape défend cette position : pour l'Eglise, le mariage est indissoluble, puisqu'il a a été célébré par Dieu, et toute remise en cause de ce lien sacramentel ne peut pas être approuvé par la discipline de l'Eglise. Mais il est évident que cette situation est très douloureuse pour un certain nombre de catholiques.
PatrickS84 : Que pensez-vous de la super-médiatisation sur les chaînes publiques ? Cela aurait été impensable il y a vingt ans...
Henri Tincq : Je suis moyennement d'accord. Il y a plus de vingt ans, en 1980, Jean Paul II était venu pour la première fois à Paris et en France, et la résonance médiatique aussi avait été énorme. On peut considérer que cette médiatisation a pu paraître excessive, surtout aux yeux des non-croyants ou des croyants des autres religions en France. En même temps, aujourd'hui, par rapport à il y a vingt ans, la place des religions dans la vie sociale s'est accrue. L'avis des religions est sollicité sur les questions d'immigration, ou de bioéthique.
L'Eglise catholique est sortie de sa sacristie. Cela fait rager un grand nombre de citoyens. Cette médiatisation, cette vedettisation du chef de l'Eglise catholique, peut paraître anormale, mais en même temps, le chef de l'Eglise catholique, un homme comme Jean Paul II par exemple, a fait avancer à sa manière des questions graves pour le monde : la chute du communisme, la crise des valeurs dans la société, les injustices sociales liées aux nombreuses crises financières et économiques, etc. Je ne crois pas que ce soit une médiatisation artificielle. En France, comme ailleurs, on ressent le besoin d'entendre d'autres voix que celles connues, répétitives, des dirigeants politiques.
Vincent : Comment l'Eglise vit-elle le projet de "laïcité positive" souhaitée par le président de le République, Nicolas Sarkozy ?
Henri Tincq : Les catholiques et la hiérarchie des évêques sont évidemment tout à fait d'accord avec cette conception de la laïcité positive. Ce qui ne veut pas dire qu'ils sont d'accord sur tout avec M. Sarkozy. Après avoir beaucoup combattu au début du XXe siècle la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat de 1905, les catholiques, aujourd'hui, sont très favorables à la laïcité et à cette loi, parce qu'elle leur garantit non pas un financement, mais une grande liberté de parole et de mouvement. Une liberté dont ils usent par exemple dans des débats comme l'accueil des immigrés, comme l'euthanasie, que l'Eglise refuse, et sur toutes les questions de manipulation génétique et de bioéthique.
Mais c'est vrai que l'Eglise catholique et les catholiques eux-mêmes ressentent mal la laïcité étroite qui veut que ce qui appartient à la religion soit du domaine strictement privé. Les catholiques, comme les autres croyants, souffrent aussi du soupçon créé par l'islam radical, qui pèse sur toutes les religions et pénalise l'expression des croyants. Donc le discours de M. Sarkozy en faveur d'une laïcité positive convient parfaitement à l'Eglise catholique, et M. Sarkozy lui-même a compris que les religions, malgré les tentations intégristes, pouvaient apporter des éclairages utiles dans nos grands problèmes de société.
Laïcité positive ne veut pas dire remise en cause de la loi de 1905. Cela veut dire faciliter le dialogue entre les pouvoirs publics, la société civile et les grandes Eglises et religions : les consulter avant toute grande décision. Il va de soi que les catholiques, pas plus que les juifs, ou les musulmans, ou les protestants en France, n'ont des intentions de dominer les esprits, le pays, le législateur. Ils ont parfaitement intégré les règles de la séparation entre politique et religion. Mais pouvoir exprimer plus souvent leurs opinions et de manière plus juste que ce qu'en disent habituellement les médias leur paraît une sorte de demande légitime. Je crois que M. Sarkozy, et avec lui beaucoup d'hommes politiques, malgré les postures laïques de certains, partagent plus ou moins ce point de vue.
ed : Selon vous, que retiendra Benoît XVI de sa première visite "papale" en France ?
Henri Tincq : Tout d'abord, il connaissait déjà depuis très longtemps la France, cela a été dit et redit avant son arrivée. Je crois qu'il retiendra de la France l'accueil qui lui a été réservé à l'Elysée, même s'il pouvait lui paraître sans doute un peu trop politique et mondain. Il retiendra aussi l'accueil qui lui a été fait par les 700 intellectuels réunis au collège des Bernardins. Il aime la culture française, et il doit être très satisfait de la liberté avec laquelle il a pu s'adresser au monde de la culture de la France qu'il aime.
Et il se souviendra aussi de la ferveur populaire des rassemblements de Lourdes. Ce matin, il était avec des malades. Et il retiendra de cette visite à Lourdes, surtout, et de l'enthousiasme des jeunes sur le parvis de Notre-Dame à Paris comme dans le sanctuaire de Lourdes, que le catholicisme en France a encore, malgré les crises, des ressources.
© Copyright Le Monde, 14 settembre 2008
Beh, la chat riproduce il pensiero di Tincq.
Non sono del tutto d'accordo su certe risposte, come quella sul discorso del Papa ai vescovi.
Era e dovrebbe essere chiaro che il Santo Padre non puo' sovvertire la dottrina cattolica per far piacere a chi vorrebbe l'abolizione del celibato, l'interruzione del dialogo con i tradizionalisti etc...
E' chiaro che i fedeli che vogliono l'applicazione del motu proprio fanno pressione sui vescovi...a quale porta dovrebbero bussare?
E' comunque stupefacente constatare che si pretende da Benedetto XVI una rivoluzione che comunque non potra' mai avvenire nella Chiesa Cattolica.
R.
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2 commenti:
E così i vescovi francesi subiscono delle pressioni!
Ma scherziamo?
Che cosa devono fare i fedeli francesi che desiderano beneficiare del SP, se non bussare alla porta dei sacerdoti e vescovi? Porta che resta chiusa ! Devono fare marcia indietro e rassegnarsi o riprovano a bussare? Bussano forte? Forse, se la porta fosse aperta non avrebbero bisogno di insistere, e anche quando insistono sono sovente lasciati fuori dalla chiesa come a Amiens.
Pressioni ?
E quelle che vengono dai cattolici progressisti francesi che hanno fatto pesare sulla liturgia tutto il peso delle loro ideologie?
Ne vogliamo parlare?
Le pape a rappelé très fermement ce point de discipline et cela est mal compris dans l'opinion...
Punto di disciplina? Ma la Chiesa non può fare altrimenti ! È una missione che le è stata confidata da Gesù Cristo!
Alcune modifiche tipo creare sacerdoti sposati potranno avvenire perchè non va contro al Vangelo e così avviene per gli ortodossi, ma sarà una decisione non direttamente del papa, ma di un consesso di vescovi. I vescovi francesi hanno tutta la possibilità di intervenire nel sinodo, ma poi le decisioni che si prendono vanno rispettate da tutti! Marco
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